Histoires drôles, blagues, plaisanteries. Vous aimez en entendre, vous enviez ceux qui savent en raconter et vous n’osez pas vous lancer pour diverses raisons :
certaines blagues vous dégoûtent, vous regrettez presque de les avoir entendues,
d’autres ne font rire que ceux qui les racontent… et encore,
trois phrases – vite fait, bien fait – et c’est fini, il faudrait « broder autour »,
vous souffrez à les apprendre et en oubliez la moitié.
Pour palier ces inconvénients, vous souhaitez des histoires racontées avec modération, voire de la subtilité, sans craindre de glisser un sous-entendu ou tenter la gaudriole. Vous rêvez des récits complets que vous aurez autant de plaisir à lire qu’à relire, une fois, dix fois, jusqu’à vous les répéter sous la douche, en voiture, dans une file d’attente, comme vous le faites déjà avec des chansons devenues des rengaines et que vous imaginez interpréter devant les caméras.
Marco entre dans la chambre de Jérémy, le fiston dans la pleine force de l’adolescence. Le père ne s’étonne plus du bazar : le téléphone portable vibre sur le bug de chocolat, qui n’a télescopé aucune éponge depuis deux semaines ; la housse de couette froissée pend depuis un mois et demi dans la poussière accumulée pendant tout l’hiver. Jérémy est coutumier du fait, rien d’exceptionnel : tout baigne !